Erasmus – surprises in Leipzig

Leipzig – from cigar.ch

La vie en Allemagne n’a visiblement rien à voir avec ce que j’ai connu à Strasbourg. Plusieurs choses m’ont vraiment sauté aux yeux.

Au niveau des bâtiments, Leipzig est amusante: on a à la fois des bâtiments très neufs ou rénovés et moderns … qui trônent à côté de squats… ou de bâtiments historiques super vieux. (Leipzig est une très vieille ville, bien que la guerre ait détruit beaucoup de choses ici). La fac est un bon exemple d’architecture : à partir d’une église suuuper vieille détruite à moitié pendant la guerre, ils ont fait un bâtiment super moderne à faire vomir de jalousie l’université de Strasbourg. Et cette façade super moderne fait de l’oeil au Gewandhaus (salle de concert classique) et à l’opéra (un truc hyper grand et vieux typiquement allemand). En face, des bâtiments genre ex-DDR avec des tags. Et de l’autre côté, le centre-ville piétons avec des mixtes improbables. Le Rathaus aussi est bizarres: entre château-musée-moderne… Les églises sont super grandes et plutôt belles pour des églises je trouve… Et les centres commerciaux rappellent à tout le monde que oui, cette ville est graaande.

Life in Germany seems to be very different from what I’m used to in Strasbourg. I noticed a lot a things these last first days.

The first thing is about how the city is built. Next to very new, rebuilt and modern buildings you can find very old or creepy ones… next to squats you’ll have a big ancient church… Leipzig is a very old city, and despite the destructions because of the wars, you can find here a lot of historic stuffs. The university is the perfect example of that fact: in a very old church half-destroy during the WWII, they made a super modern building ( and Strasbourg should have a look on it!). Just next to this university-church, you have the Gewandhaus (concert building), and the big opera (typically german). It faces East-German building with a lot of tags, and it’s nearby the pedestrian city. The Rathaus  is also weird: between castle and modern… Churchs are really big and great and the malls show that Leipzig isn’t a small city.

Leipzig center

D’ailleurs le plan de la vie est compliqué. Surtout quand on a pas le sens de l’orientation. Les quartiers sont bien délimités et différents, on sent tout de suite quel genre a chacun: Gohlis est populaire mais jeune et vivant; Eisenbahnstrasse est populaire, assez pauvre, pas cher et il y a beaucoup d’immigrés; Karli (Karl-Liebknecht Strasse) est le « Petit Berlin » pour les étudiants avec les bars etc; Lindenau est le repère des « lunatics »… Etc. On sent la différence aux trams aussi: les vieux datant de la guerre (ou au moins de l’Allemagne de l’Est) pour les quartiers populaires (genre Eisenbahnstrasse), les modernes pour les quartiers riches et le centre, etc… Mais parfois ils mélangent tous les genres sur la même ligne et on a comme des défilés contrastés de machines ^^

Leipzig est beaucoup en travaux de rénovations, et beaucoup de vieux trucs délabrés sont détruits et reconstruits. Ca a l’air pas mal,ce qu’ils font. « Design » ici aussi?

The city map is complicated for me, because I have no sense of direction and it’s sooo big. 14 tram lines! And a lot of bus lines! The parts of the town are really differents and separated. Each has its own caracter. Gohlis is a popular but great neighbourhood, Eisenbahnstrasse is popular with a lot of emigrants, Karli (Karl-Liebknechtstrasse) is known as the « Little Berlin » and is famous for its bars, clubs, etc, for students; Lindenau is for alternative people… The difference is shown through the trams too: the old ones (from before the wall fall) are for the populars parts of Leipzig; the mordern one for the rich quarters… But you can also see three different types on the same line!

There is a lot of construction works in the streets, and on buildings. A lot of old creepy buildings are destroyed or renovated. Seems to be like « design ».

Südvorstad Leipzig

In front of a church, Leipzig, near Eisenbahnstrasse

Ce que j’aime personnellement aussi c’est l’abondance de StreetArt dans Leipzig. Les quartiers alternatifs comme Lindenau regorgent de superbes dessins, qui vont aussi s’installer dans la ville – parfois demandés par la ville justement. J’aime partir à la recherche de perles, et je n’ai pas tellement d’efforts à faire pour en trouver!

What I really like is also the profusion of StreetArt in Leipzig. Alternatives neighbourhood like Lindenau present a lot of magnificent drawings. But you can also find them in the center , and sometimes they are provided by the town itself as a city project!

Les gens sont… différents ici. Les coupes de cheveux sont alternatives, si on peut dire. La plupart des jeunes ont des styles bien voyants, … mais parfois aussi les mamies. Elles semblent aimer les couleurs flash. Genre bleu électrique. Ou rose. Les jeunes aussi d’ailleurs. Et le principe de base semble de ne se couper les cheveux que sur la moitié de la tête.

People are here very different from the french ones I know. The haircuts are really alternative ones: falshy colors, only half of the head with long or short hair… Even the old ladies wear strange colors on their heads, like blue!

Mais tout le monde a l’air assez sympa. Les gens font attention à ralentir ou articuler quand ils me parlent, la plupart du temps. Ils ont l’air très ouverts et amicaux. Leur manière de saluer est différente de la France: une seule bise, ou un « hug » quand ils se connaissent.

Evryone seems to be sympathic. They pay attention to speak clearly and slowly for me- most of the time. They seem to be openminded and friendly. They didn’t greet like in France: only one kiss or a hug, when they know each other.

Un truc qui m’a fait rire: les places « pour amoureux » dans les bus.

One funny thing: places for lovers in the buses.

Un truc qui m’a fait halluciné: les prix. Kebabs à 2euros, restau chinois à 5 euros, mojito à 5,50… Beaucoup de choses sont moins chères, et de loin. DM est un paradis pour les produits de beauté et ménagers…

One amazing thing: the prices. 2 euros for a kebab, 5 for a complete plate in a chinese restaurant, 5,5 euros for a mojito (not happy hours!)… A lot a things very cheap, like in DM…

J’ai aussi eu de mauvaises surprises. Je m’attendais à une ville très propre, comme Strasbourg, ou ce que j’ai vu de la Suisse et de l’Allemagne, mais ici ce n’est pas vrai. Oh, pour une Parisienne ou une Marseillaise, sans doute, mais après Strasbourg j’ai été un peu déçue dans la plupart des quartiers. Le centre est très bien, ceci dit.

But I also had bad surprises. I was expecting a very clean city, like I saw in Switzerland, West Germany or even in Strasbourg, but in fact it’s not everywhere true in Leipzig. For a girl from Paris or Marseille, I think it’s reeeally clean, but not for me. I was a bit disappointed, but it’s only in certain parts of the city, not in the center.

Ensuite il y a énormement de gens. On est 28 000 étudiants déjà. Imaginez les rues au moment des soldes … Et c’est la Shoppingweek qui arrive là.

There are too many people here. 28 000 students ! And tourists. And citizens. Imagine the Shoppingweek! (It begins soon…)

Puis y a aussi le problème de trouver un logement: tout est déjà pris ou presque, alors quand le Crous allemand (le Studentenwerk) ne traite pas votre dossier, vous pouvez galérer un moment.

Another problem: how to get a place to live when the Studentenwerk doesn’t help you… Everything is already taken when you arrive in the city.

Mais pour finir sur une note positive dans mes premières impressions sur ma nouvelle ville…

But one thing is marvelous in Leipzig.

La merveilleuse remarque à faire est que Leipzig est réellement une ville de musique. Je le savais, en théorie, mais je ne m’attendais pas à tant d’opportunités! Des concerts partout, tout le temps. L’opéra, les orchestres, les différents choeurs, les comédies musicales; le théâtre, les impro. Il y a de tout. J’ai déjà plusieurs concerts de prévus dans les prochaines semaines!! Et pour les étudiants le prix maximum dont on m’a parlé est de 7 euros…

Leipzig is really a city of music. I knew that but I didn’t realize that it would be that much ! Concerts everywhere, Opera, orchestras, choirs, musicals, theaters, … Everyone can find what he likes! I already have planned a few evenings in the coming weeks! … And the prices: between 5 and 7 euros for students!

Oper Leipzig

Je sens que je vais aimer Leipzig. I will love Leipzig. Really.

En plus ils ont des dragons en Lego dans les magasins. Et des trabant. Moreover they have dragons in the malls. And Trabant!

Dragon – shopping center Leipzig

fake Trabant in a shop (in Brühl am Hoh, big mall in Leipzig)

Erasmus – 1st day

Von derweg.org – LEIPZIG von Oben

Leipzig c’est beau, c’est pas cher, c’est étudiant… et c’est galère pour trouver un appart toute seule. Oui, il y a les sites qui aident. Mais essayez de vous faire comprendre en bégayant de l’allemand approximatif au téléphone. J’ai vite compris que l’anglais était la solution de rechange idéal. Quand l’interlocuteur parle anglais. Encore une fois, Julia (qui m’héberge) est d’une aide précieuse.

Première visite ce matin. Pas convaincue. Mais j’ai réussi à me débrouiller avec Internet (et les explications de Julia) pour trouver l’appart seule. Bof donc. Cet après-midi, encore une visite. Plus loin. Le plan de Leipzig est compliqué. Surtout quand on a mon sens de l’orientation.

L’autre chose amusante. Se perdre en revenant chez ma copine. En cherchant un magasin pour acheter à manger. (Je cuisine pour la remercier et participer à la vie en communauté, si si.) Toutes les rues ont des noms qui se ressemblent… Gnagnagna-Bergstrasse et Gnognogno-Bergstrasse, je vois pas la différence. Et je cherche encore les « berg » (montagne). Et malgré le « carré » des allemands, on est obligé de traverser en dehors des passages piétons quand il y en a pas du tout dans le quartier!!

Se rendre compte qu’on a oublié la carte bancaire à l’appart. Payer le billet-semaine pour le tram en billet (oui on peut là-bas, prends en de la graine CTS de Strasbourg!). Ne pas savoir si on va au sud-nord-ouest-est de la ville tellement le bus tourne et tout se ressemble. Et y a pleiiin de bus, de trams, etc, différents. Avec plein de noms bizarres. En plus si tu le rates t’es un peu dans le caca, ils ne passent que toutes les dix minutes.

Et puis… Mauvaise surprise: malgré ce que m’a dit ma banque… ma carte bancaire ne passe pas dans la plupart des magasins (genre Netto, où je vais acheter à manger). Et dans mon quartier actuel, y a une queue monstre à chaque banque pour tirer des sous. Je vais devoir réfléchir à choisir une banque quand même…

En attendant, y a des concerts un peu partout. Genre ce soir, dans le quartier où je suis maintenant (Eisenbahnstrasse, près de la gare), il y a un concert gratuit avec projection d’images etc. Musique expérimentale visiblement.

Le Jugendchor de Leipzig est très intéressant aussi… et vu la vie musicale de la ville (et de Julia), je vais m’éclater ici à ce niveau. Si je ne me perds pas trop.

Photo by Michael Taylor, Hamilton, Ontario, Canada – Leipzig’s tramways

Leipzig ist beautiful, cheap, student… but it’s hard to find a flat on my own. I try to find through many websites but it’s so difficult to speak to someone in german at phone when you don’t even can do it correctly in your own language. English is my best help. When the person speaks english. The rest of the time I thank Julia (my « flatmate » for a few days) for saving me.

First colocation visit this morning. It didn’t convince me. But I was on my own with internet and Julia’s explanation, and I managed to find (and go back) where it was. Nothing interesting except the fact that Leipzig is a big and complicated city (compared to Strasbourg). And I have no sense of direction.

Funny things to do: get lost trying to find Netto (it’s where I buy stuffs for third of the french prices – I cook for my « flatmate »). All the streets have got crazy names : Gnagnagna-Bergstrasse and Gnognogno-Bergstrasse seem to be the same for me xD (« Berg » = mountain. Leipzig is flat). And I had to cross the streets without pedestrian passage: they were just… missing! Then I forgot my bank card. I had to pay with a banknote (a thing you can’t do in Strasbourg!!). I was lost in the neighborhood, and I realize that I CAN’T miss a tram because ten minutes is veeeery loong to wait outside.

I also realize that my french bank lied: I can’t pay with my french card in most of the shops here. And in every bank, too many people are waiting to take cash. It’s a complete waste of time. Deutsche Bank now?

But one thing I really appreciate: concerts everywhere. Every kind of music. For instance, tonight, free concert with pictures in my neighborhood (Eisenbahnstrasse, near the main Station).

And the Jugendchor of Leipzig is quite interesting ! Thanks to this musical life (and Julia), I know that I will love Leipzig. If I don’t get lost too much.

Jürgen Szablewski Fotografie – Hauptbahnhof – Main station

Edit: et deux visites de plus à programmer ! (And 2 more visits to do this week !)

Erasmus step 3: Ready, set, go !

Et voilà. J’ai vidé mon appartement – je n’ai presque pas pleuré de rage devant mes cartons qui s’entassaient – , j’ai tout mis à la poubelle-Emmaüs-cave des copains (cf l’article Erasmus part 2); j’ai fait le ménage à fond (si si, et ça m’a pris des heures); j’ai failli pleurer dans les bras de ma proprio (premier appart que j’avais … et que je quitte); j’ai squatté chez des amis; j’ai fait la tournée des adieux (dur dur)… Et le départ est arrivé. Enfin. Déjà. Au secours.

Premier pas: se lever et ne pas déprimer. Je quitte « ma » ville. Strasbourg, qui m’a accueillie trois ans, m’a vue me construire en tant que (presque)adulte, loin de ma famille, près de mes amis. Près de mes passions. Je la quitte. C’est comme une rupture. Et vu le poids de mes valises, ça fait lourd en souvenirs. Heureusement, je me suis permise la folie d’un taxi. Jusqu’à la gare, pour un dernier café avec des amis. Qui m’ont aidée à mettre tout dans le train.

Que deux changements. Je n’étais pas sûre d’y survivre seule. J’ai eu raison de craindre cette partie du voyage. Autant le premier changement à Offenburg s’est bien passé, puisque c’était sur le même quai et que j’avais dix minutes, donc malgré les bagages j’ai réussi à le faire seule… Autant le deuxième changement a été un des pires moments de solitude de ma vie. Dix minutes pour changer aussi, sauf que j’étais tout au bout du quai 9 et que je devais aller au quai 6, au bout inverse en plus! Rien que trouver les escaliers, ça m’a pris 5 min. Les descendre ça a été (plus ou moins), puisque ma valise est descendue toute seule sans me demander mon avis. Remonter ça a été folklo. Deux marches en deux minutes. Le train allait partir. Heureusement un couple d’espagnol est venu m’aider, car je ne pouvais plus bouger. Je ne suis pas montée dans la bonne voiture – pas le temps- et impossible de passer entre les sièges pendant quatre voitures. Ca me semblait insurmontable – ça l’était peut-être moins que ça, mais je n’ai tout simplement pas pu. Alors je me suis installée entre deux wagons pendant presque 4 heures. Assise par terre, adossée à mes bagages. J’ai même réussi à m’endormir.

C’était assez spécial de regarder par la fenêtre du train, voir ces paysages … qui ressemblent tellement aux paysages français que j’ai pu voir (oui peut-être que c’est différent mais moi les arbres ont tous des têtes d’arbres, et les maisons ne sont pas des maisons créoles ^^)… et de me dire que les gens qui vivent là ne parlent pas ma langue, n’ont pas la même culture, la même cuisine, et me trouveront sans doute aussi étrange qu’eux me sembleraient étranges. De me dire que je suis en pays encore plus étranger que la Métropole.

Le ciel m’a d’un coup paru plus haut que le ciel de Strasbourg.

Et puis, arrivée à Leipzig (mon train faisait Wiesbaden-Dresden, mais je l’ai pris de Frankfurt à Leipzig), je suis descendue un peu beaucoup déprimée. Heureusement, la demoiselle qui est venue me chercher est géniale. Elle comprend mon allemand (miracle), elle parle couramment anglais (sauvée), et même un peu français ! Elle aime les mêmes musiques que moi; elle m’a emmenée au Jugendchor de l’Opéra de Leipzig; elle cuisine bien; son appart est magnifique… Elle aurait une chambre de plus, elle serait ma coloc idéale. Grâce à elle, je me sens bien à Leipzig pour le moment. (Oui je sais ce n’est que mon deuxième jour!)

Aujourd’hui la ronde des visites d’appart a commencé.

Le ciel allemand après Erfurt , vue du train- Piece of german sky after Erfurt, my view from the train floor.

I’m done. My flat in Strasbourg is clean, empty, and I gave the keys back to my owner, trying not to cry (I’m so proud I did’nt!). I lived 3 days to my friends’ place. I said goodbye to my friends and colleagues… It was so hard. And I have to leave. Finaly. Already. HELP.

I woke up so early (STRESS). I’m leaving « my » town. Strasbourg. Was there 3 years. I « grew up » here as an « adult ». Far away from my family, but so close with my friends now. I did a lot here. Leaving it it’s like a love break up. And my memories are sooo heavy: my luggages scream it loud ^^ Taxi are the best way not to be killed by them ^^ And to not depress too much, a last coffee with friends, who helped me to carry everything into the train.

I had only two « Umsteigung » (change of train). I wasn’t certain to survive them alone… and I was totaly right. The first change was ok. Same platform, 10 minutes to change, I managed to do it by myself. But the 2nd one in Frankfurt was awful. 10 minutes too … but I was at the end of platform 9 and I should go to the beginning of platform 6. No lift. Only stairs. My luggages went downstairs alone, without my help… but they didn’t want to clim them back by themselves. Without the spanish couple who helped me, I would have missed the train (5 minutes to find the stairs, …). I didn’t go inside the right wagon, but it was so impossible to move that I stayed between two wagons, sit on the floor, resting on my bag. I even managed to sleep! Quite 4 hours to rest and admire the landscapes.

It was so strange to look outside and see these landscapes which seem so similar to the french ones (I don’t know that much french landscapes, I know xD). I was thinking that the people living here don’t speak my language, don’t have the same culture, the same way of eating… Would say that I’m a « stranger »… perhaps a weird stranger. And the sky was suddenly so high.

I finaly arrived in Leipzig. I was depressed. But fortunately, the girl I live with for the moment is the perfect flatmate. It’s a shame she doesn’t have another room so I could stay. She speaks fluently english, but also a bit french! And she understands me when I try german ^^ She loves the same series, the same music, we have a lot in common. Thanks to her, I’m not depressed anymore (and I have more chances to find a place to live in Leipzig ^^ )…

And today I begin the flat and colocation visits.

Erasmus part 2: How to find a place to live

Ca y est, tes papiers sont signés, tu sais que tu dois te présenter à telle date pour finir ton inscription dans ton pays d’accueil… Reste une autre grosse galère. Le déménagement.

Je suis une flippée. Pour moi le déménagement a commencé… Genre trois mois avant la date supposée de mon départ. Plusieurs choses à faire: 1) vider l’appart 2) nettoyer l’appart (et récupérer ta caution) 3) trouver un endroit où crécher le temps que ton train (qu’il ne faut pas oublier de réserver) t’emmène vers l’étranger et le petit 4) galérer pour trouver un appart.

Prenons les dans l’ordre.

1) Vider l’appart.

En France, il existe un site merveilleux qui réjouit les porte-monnaies des consommateurs… leboncoin.fr . Avec cet outil du XXIè siècle, tu peux acheter des objets (qui vont de la savonnette Lush au dictionnaire de persan en passant par un boulon Ikea) pour très peu cher… Et surtout, petit Erasmus dans la dèche, tu peux vendre tes propres meubles. Je m’y suis prise mi-août pour partir fin septembre… Et je valide. C’est rapide. Fin août je devais déjà aller mendier un tabouret à ma voisine. (Quelques conseils : mettez des prix raisonnables et ajoutez leur 5 ou 10 euros… ce sont ces 5 ou 10 euros que vous accepterez de négocier avec l’acheteur… Sinon ils essayent de l’avoir à moitié prix du moitié prix.)

Donc voilà… La plupart de l’électroménager et des meubles sont partis rapidement… Restent les livres. Et moi, j’ai la chance d’avoir une de mes meilleures amies qui lit autant que moi (voire plus), qui a accepté de les prendre en pension tant que je vadrouille hors de France. Mes (tonnes de ) livres sont donc bien protégés et on veille sur eux.

Les cartons… J’en ai pas tellement finalement, puisque ma vie est allée à la poubelle (il faut vous y préparer), à Emmaüs, et sur le BonCoin. Ils vont squatter discrètement (ou pas) un bout de cave par ci, par là… En priant pour qu’ils soient entiers dans un/deux ans.

2) Nettoyer l’appart

Le truc qui me fait peur. Parce que faire des cartons, ok, je peux. Mais nettoyer ensuite l’appart vide… me terrorise. Ca ne sera plus mon appart. MON appart. Et puis je veux récupérer ma caution et je suis un peu maniaque, donc j’ai peur que mon proprio repère touuut ce que je risque de laisser. Donc ça va me prendre des heures pour les moindres détails. S’pas intéressant, passons au 3).

3) Merciii à mes amis

Parce que ça c’est facile: les amis ont toujours un canapé / un clic clac / un carton dans la cave pour te dépanner deux trois jours. Pour ma part théoriquement, je squatterai 3 nuits chez eux…

4) Le pire du pire

Trouver un appart.

Parce qu’Erasmus c’est la galère jusqu’au bout tu vois? (Je t’avais dit: il faut de la motivation).

Le Studentenwerk de mon université d’accueil n’a toujours pas traité mon dossier de demande de logement à 10 jours du départ. Alors soit ils se décident subitement au dernier moment (malgré le fait qu’ils n’ont pas répondu aux deux derniers mails et que je vais devoir APPELER en allemand, tout ça), soit je trouve autre chose.

En Allemagne, un site sympa: http://www.wg-gesucht.de/ si tu veux trouver une coloc (ils proposent aussi des studios il me semble) : Erasmus, c’est la liberté, la découverte… Pourquoi ne pas le faire avec des allemands (et économiser sur le prix d’un appart seul ^^) ( – au cas où, celui-ci marche pas mal aussi : http://www.dsble.de/)

Mais bon un désavantage pour tout: tu n’es pas sur place pour visiter. Alors voilà… deux solutions pour moi: y aller et visiter ou rester ici et abandonner. Donc je vais y aller.

Ma ville a une auberge de jeunesse spécialisée dans ce genre de choses International Guesthouse Leipzig.  Théoriquement, elle n’est pas très chère pour un court séjour… De quoi avoir un lit le temps de trouver une chambre ^^

Autrement, à tester, le Couchsurfing. http://www.couchsurfing.org Des gens t »accueillent sur leur canapé une ou deux nuits, en échange de bonne compagnie … Attention aux annulations de dernière minute et à qui vous vous adressez, mais le site vérifie ses clients et aucune de mes amies n’a jamais eu de problèmes 🙂

Sinon, faut avoir de la chance… comme moi: une gentille demoiselle qui est à l’université aussi me propose son salon pour arriver et passer quelques jours le temps de faire mes visites. Juste parce que « elle a été une nouvelle un jour » et qu’elle sait quelle galère c’est. Trop sympa. (Mon dieu, que lui trouver pour la remercier,et est-ce que ça va entrer dans mes bagages??)

Allez, courage à toi (et à moi). Après plein de refus de colocs parce que je ne pouvais pas visiter, j’ai enfin décroché deux rdv… J’espère que ça marche. Ich drücke die Daumen !

That’s it! You’ve got all your papers signed and you know where and when you have to register in your host-university… But it’s not done… The big horror-show is to come: now you must move!

Everything is very difficult to do for me because I fear every possibility for something to go wrong. So I started my preparations… 3 months before the date I decided to actualy move. Many things to do: 1) make my flat clear, 2) clean it (get your caution back) 3) find a place to live a few days before moving … and the best one: 4) find a new flat.

1) and 2) Clear and clean my flat

In France, what a wonderful website… leboncoin.fr . Thanks to it, your purse likes you: you can buy usefull and useless stuffs for quite nothing… And as an Erasmus student, the best thing is… that you also can sell all your furnitures very quickly. I did it. Before the end of August, I had to ask my neighbor for a stool because I had no chairs anymore! It’s very quick but I give you a little advice: display reasonnables prices but add them 5 or 10 euros because almost everybody tries to bargain even if it’s already half-price.

I was lucky to have such good friends for my books… My lovely books are in « vacation » at one of my best friends’ place. I know she’ll take care of them and read them regurlarly…

Boxes… I don’t have so many of them, because half of my life was thrown into a big garbage (you have to  be prepared !), or in Emmaüs… My (no so little) boxes will discreetly squatter my friend’s cellar for a while… If I can take them back in a few years…

When the place is clear… you have to clean it. Good luck. The emptyness is a reliable way to depress… Not my flat anymore?

3) Find good friends and live at their place waiting for your train

Every place is good: a sofa, a bath, a box in a cellar…

Don’t forget to thank them AND to invite them to your new place. One day. If they have money. And time.

4) The worth part of your moving is to come…

You have to find a new flat. Because doing Erasmus is something weird from the beginning to the end. (Motivation I said.)

The Studentenwerk (student service) of my new university didn’t look at my candidature yet. 10 days before leaving France. So I had to react… And it’s VERY complicated to find a flat or a room somewhere without being on place to meet people.

In Germany, they luckily have got a wonderful website: http://www.wg-gesucht.de/ if you want to flatshare. It’s cheaper, it’s « student », and a very good way to really discover your new country’s culture. (This site is also helpful: http://www.dsble.de/)

But you have to visit the flat and meet the people to decide or to be chosen as a new flatmate. That’s why I decided to leave France earlier and to try to find something directly in Germany.

My city (Leipzig) has got a international youth hostel to help student: International Guesthouse Leipzig.  Not very expensive for a short stay. Said to be good. I also wanted to try Couchsurfing: http://www.couchsurfing.org but you have to be sure to have another solution in the case the guy lets you down.

I was once again so lucky… A kind lady of my university offered me to stay at her place when I arrive, for a couple of day, just to have time to find a new flat… Because she was a « erstie » (first year) once, and she knows how difficult it is to come in a new city, knowing noone and nothing about it…

I have to be brave. To be good enough to please the people I have an appointment with. 2 appointments now… It will be ok, sure. Ich drücke die Daumen !

Erasmus – Part 1: how to survive the French administration.

Quand? De février 2012 à [encore en cours]

Où? Université de Strasbourg – université de Leipzig

Que faire? Plein de choses.

La décision de partir en Erasmus se prend… oh je dirais des années à l’avance. Il faut d’abord se décider sur sa motivation parce qu’on aura besoin de motivation justement, et d’être sûr de vouloir partir pour tenir face à la difficulté que vous allez affronter.

Il faut réfléchir à la destination. Angleterre, Danemark, Allemagne, Italie… Erasmus s’occupe de beaucoup d’universités en Europe. (Hors Europe, les programmes ont des noms différents et fonctionnent souvent d’une autre manière… aussi compliquée.) Attention à bien vérifier les accords qu’a votre université! Vous ne pouvez pas partir n’importe où: il faut que votre université ait un accord particulier avec l’autre université afin de pouvoir valider votre année et vos crédits.

Une fois la destination choisie… en général il faut attendre l’année suivante que les candidatures soient rouvertes ^^ (ou que vous ayez atteint la 3e année d’études supérieures: il reste visiblement assez rare d’avoir le droit de partir avant.) Les dossiers sont à préparer vers février-mars, avec des délais assez raisonnables… si vous arrivez à obtenir des rendez-vous avec les responsables Erasmus.

Une fois la destination choisie donc, vous montez un dossier. Vous avez le droit à trois voeux de destination: trois villes ou trois pays… Pour ma part l’Allemagne était la seule solution envisageable. Non seulement parce que j’en rêve depuis que je suis gamine, mais aussi parce que ma Licence n’a pas d’accord en pays anglophone, et que je n’ai pas réagi à temps pour le Danemark, dont la place venait tout juste d’être instituée. J’ai donc choisi Berlin, Leipzig et Tübingen – ma Licence n’avait d’accord qu’avec Berlin mais ma motivation (vous savez, la lettre de motivation, le CV et les douze-mille rendez-vous avec ma responsable pour lui dire « je VEUX partir sinon  JE = MOURUE ») m’avait accordée une place d’une autre licence s’il s’en libérait une. Le dossier se compose en gros d’une lettre de motivation, d’un CV, d’un projet d’études qui ne sera de toute façon pas valable mais qui montre que vous avez envie de partir et surtout que vous comprenez que vous y allez pour étudier, et ce que vous allez étudier. Pour ma part, l’allemand et l’anglais en majeure, et une langue scandinave. Il faut s’assurer du nombre de crédits, de la possibilité d’étudier ces matières en tant qu’Erasmus, etc… Et il faut rendre à temps !

Une fois le premier dossier rendu, ils (c’est à dire les responsables Erasmus de mon université et les responsables de licence) ont décidé qui allait où. Alors là… le plus dur c’est de se rappeler son numéro d’étudiant, parce que c’est affiché dans le couloir du département mais sans le nom. Et finalement… Ma binôme a eu Berlin, j’ai eu Leipzig…  A la base, ce n’était visiblement pas prévu comme ça (elle aurait dû avoir Amsterdam et moi Berlin … mais il faut parfois compter sur d’autres facteurs que les notes … Une autre lui a « volé » sa place à Berlin: avec ses notes, ma copine aurait dû avoir son premier voeu les doigts dans le nez… mais l’autre a fait jouer d’autres leviers moins « administratifs » et le vrai classement a été décalé… ) Mais ce n’est pas fini!

L’université de Strasbourg m’accordait donc une possibilité pour aller à Leipzig. Ils avaient oublié de prévenir qu’il fallait continuer à faire des papiers. Je savais que la demande Erasmus était une chose longue et fastidieuse mais à ce point! Après le stress des délibérations (et le temps passé sur le premier dossier), on m’a annoncé… que j’avais un deuxième dossier à faire. Ou plutôt deux:

– le premier pour mon université avec une DEUXIEME version du contrat d’études et des papiers à signer et remplir.

– le deuxième pour l’université de Leipzig, avec … le même contrat d’étude et d’autres papiers… exactement pareil que le dossier français… mais le dossier français n’est pas valable en Allemagne et la France refuse d’entendre parler (ou de m’aider) du dossier allemand… Heureusement que mes responsables signent tout ce qu’on leur donne quand même !

La grosse galère … la chose à prévoir avant même de faire ses dossiers en fait, si on a la chance d’être au courant avant, c’est de réclamer une attestation à sa mutuelle et sa sécurité sociale qui prouve que vous êtes couverts à l’étranger. En général, ils vous font courir de bureau en bureau (les joies d’Erasmus, je vous avais prévenus), pour vous dire qu’il faut joindre le service par téléphone parce qu’il est à l’autre bout de la France. Après cinq heures d’attente… ils oublient de vous l’envoyer, etc… jusqu’au dernier cri. J’en avais besoin pour le 15 juin dernier délai. Je l’ai eu le 14juin à 17h30 par mail en me disant que mes parents (à 10 000km de là) doivent signer… Bref.

Ensuite, nouveau temps d’attente. Leipzig a rapidement confirmé par Internet qu’ils m’attendaient. Mail chaleureux, proposition d’aide, numéro d’étudiant… Tellement plus gentils qu’en France ^^ … mais LE papier confirmant ma pré-inscription a mis des mois à venir… Donc pour demander un logement étudiant…. ben j’attends toujours.

Pour la France, il a fallu attendre septembre pour récupérer mon contrat, mais ça y est… Il ne me reste qu’à arriver en Allemagne et faire signer les trucs dont les allemands ignorent encore l’existence pour que tout aille bien… Donc la suite des aventures début octobre. En attendant, je suis inscrite en France régulièrement (obligatoire car c’est l’université de rattachement qui donne le diplôme) et ça c’est encore des papiers à part.

Ah et j’oubliais! La Région Alsace permet aussi de postuler pour une bourse pour les études à l’étranger. Là aussi, lettre de motivation ( très belle ^^ ), cv, et temps d’attente… (C’est la Bourse Boussole et si je l’ai, je serai moins mourue que prévu: https://ssl.region-alsace.eu/boussole/ car elle correspond à 120 euros par mois en plus !). La Bourse Erasmus est d’environ 160 euros en France, et est automatiquement donnée à l’étudiant Erasmus indépendamment de sa situation financière. D’autres bourses sur critères sociaux peuvent être attribuées si vous êtes étudiant boursier.

Traduction simplifiée: Erasmus, avant de partir c’est beaucoup de papiers. Mais n’abandonnez pas si vous vous décidez. Surtout si vous êtes pris 🙂 Je suis sûre qu’après c’est super. Sinon je brûle le bureau de ma responsable Erasmus pour m’avoir fait souffrir pour rien ^^

When? From Februar 2012 to [still downloading information]

Where? Strasbourg university – Leipzig Universität

What do I have to do? So many things…

The decision to applicate for Erasmus has to be taken… years before trying something. You have to be sure of your motivation and your moral strengh… because you’ll need a lot of motivation, indeed, and to be certain to wish to study abroad or you will never stand face to all the difficulties which will come against you!

You must think about the destination. England, Denmark, Italy, Germany…? Erasmus is almost everywhere in Europa – overseas there are other exchange programs but I think they also are difficult to have ^^ Be careful: your university has got specific agrement with specific european universities. You can’t study everywhere: your university has to have links with the other one to validate your year and credits.

When the destination is chosen… you generaly have to wait one semester before the applications are open again ^^ (or you have to reach your third year in bachelor : you often can applicate only if you are in 3rd year and not before). The application files have to be prepared for februar-march… You have to fight the system and have a lot of appointments with your Erasmus responsible !

So… When you know where you want and can applicate, you make your application file. You can applicate for 3 destinations: three cities or three countries. I’ve chosen Germany when I was only 11… and it was to late for me to applicate for Denmark. And at last, my bachelor has got no exchange agreement with an English-speaking country. I put Berlin, Leipzig and Tübingen on my sheet… even my Bachelor has got only Berlin as a wish: thank to my motivation (and my motivation letter and  the fact that I was always in my bachelor responsible, telling her that I’ll die if I have to stay in France^^), they gave me the right to applicate for the places in other languages bachelors if one was free.

The file was (roughly) a motivation letter, a CV, a study project that shows you are aware that you will study and what you will study, all the stuffs to show that you don’t do all of that for fun. (… As if someone can do it for fun…) I have to study German and English first, and a nordic language as third language. You have to check if the subjects have enough credits and if a Erasmus student can attend this lectures. Never forget to give back your file at the right date !

When all of that is done… your Erasmus responsible will meet other Erasmus responsibles of your university, the people in charge of the relationships with the foreign universities… and they decide who goes where. Don’t forget your student number… they don’t give the results by names ! I’ve got Leipzig, my friend who was working on my bachelor work with me has got Berlin… It is supposed to be in relation with your results… but it’s not always true. If it were true, she would have got her first wish (Amsterdam) and I would have got my first wish, Berlin. But… it’s not the end of the story!

It wasn’t the final decision! Strasbourg university only gave me a possibility to go to Leipzig! They forgot to say that I’ll have to do much more to reach my goal! More and more papers to do! I knew it wouln’t be easy to be an Erasmus student but I thought it wasn’t so hard ! After the anxiety of waiting for the results, and all that time on my file, they announced that … I should make two other application files.

– the first one for my university… a new version of the learning agreement + more papers to sign.

– the second one for Leipzig university with… the same learning agreement and papers. Exactly the same as the French ones but the French file has no value in Germany, and the German one just doesn’t exist for France. They never talk together or what?? Lucky me, my Erasmus responsible signed with no questions.

One advice: before doing all of that… try to get a certificate from your insurance company saying that you are covered for your medical expesense abroad because it takes a loooong time for them to react. I had to wait more than 5 hours on phone for someone to take my call and they gave me my paper almost too late! (14th June for the 15th… and they told me my parents had to sign too!)

Then I had to wait again. Leipzig was very fast to send me an e-mail (kind one!) with my student number and a welcome letter. But I also had to wait for the physical letter to be able to applicate for a student room. (Still waiting the answer for this room in fact…)

September, in France, was the month where I registered in Strasbourg university (which is still my basis university which will give me my diplom) and got my final Erasmus file that I will have to make the Erasmus responsible for Leipzig sign on.

The rest of my administrative adventure is to come in October…

[You can also applicate for other scholarships than the Erasmus one. The Erasmus scholarship means about 160 euros / month and it’s given to all Erasmus Students in France. My region also proposes a scholarship – CV, motivation letter, new waiting time… : Bourse Boussole :https://ssl.region-alsace.eu/boussole/ about 120 euros / month).

To make a simple summary of my situation: Erasmus = many papers and waiting times! But don’t give up : it will be so fun ! (And if it is not, and I made all of that for nothing, I’ll just kill my Erasmus responsible for letting me do all of that, and suffer so much for nothing ^^)